La ville de Cape Town fut fondée au milieu du XVIIème siècle, lorsque la Compagnie hollandaise orientale des Indes envoya l’un de ses capitaines fonder un comptoir de ravitaillement au pied de la Table Mountain. L’objectif des Hollandais n’était pas de conquérir un territoire, mais simplement d’avoir un petit pied-à-terre pour faire pousser des légumes et produire du vin, dans le but d’éviter les épidémies de scorbut sur les navires faisant route entre l’Europe et Java.
A l’arrivée des Hollandais vivaient déjà dans la région des tribus nomades noires d’éleveurs de bétails et de chasseurs-cueilleurs. Ceux-ci refusèrent de commercer avec les Hollandais de même que de travailler pour eux. Les Hollandais firent donc venir des esclaves des Indes pour avoir de la main-d’œuvre. Les premiers métissages datent de cette époque, entre maîtres et esclaves, Blancs et Noirs/Indiens.
A la fin du XVIIème siècle, de nombreux Huguenots émigrèrent au Cap, venant trouver refuge auprès des Hollandais protestants suite à la révocation de l’Edit de Nantes. Par la suite, les Hollandais – devenus les Boers – s’aventurèrent plus en avant dans les terres, allant créer des fermes de plus en plus loin du Cap. C’est de cette façon que la ‘’conquête’’ de ce bout de continent a commencé. A mesure qu’ils pénétraient sur les territoires des tribus noires locales, les affrontements se firent de plus en plus récurrents et violents. Malgré tout, très vite, beaucoup de ces peuples noirs devinrent les esclaves des Boers. Les métissages se poursuivirent.
C’est vers la fin du XVIIIème siècle que les Britanniques débarquèrent au Cap, suite à la faillite de la Compagnie hollandaise des Indes orientales. Ce sont eux qui se positionnèrent véritablement en colons et donnèrent au pays une structure administrative et des infrastructures. Les décennies qui suivirent furent violentes : guerres de territoires entre tribus noires guerrières, mais aussi guerres de frontières entre les Blancs et les Noirs, à mesure que les Blancs progressaient vers l’est et le nord et tentaient de soumettre les Noirs. En parallèle, les tensions s’exacerbèrent de plus en plus entre les Boers et les Britanniques. Cela finira par une guerre ouverte dans la deuxième moitié du XIXème siècle, qui verra la victoire des Britanniques à l’aube du XXème siècle. La réconciliation entre Blancs eut lieu tant bien que mal. Désormais, le terme d’Afrikaners désigne les Blancs d’Afrique du sud.
Vers la fin des années 40, les Afrikaners instaurèrent un régime de ségrégation raciale – l’Apartheid, où 10% de Blancs soumettront à leurs lois inhumaines 90% de Noirs et Métisses, en les parquant dans 8% du territoire. Ce régime perdurera jusqu’en1994. Depuis, le pays est dirigé par des leaders noirs.
Voilà en quelques trais mal dégrossis et donc forcément inexacts les grandes lignes de l’histoire de l’Afrique du Sud. Au long des siècles, Cape Town fut le port d’entrée du pays et plus largement de tout le sud de l’Afrique. Le brassage de peuples et de cultures qui l’ont traversé en a fait la ville la plus cosmopolite d’Afrique australe.
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