Cette semaine, je suis partie en déplacement sur une des autres usines de Faurecia dans le nord est du pays. Traverser toute l’AdS pour la deuxième fois et n’en voir qu’une zone industrielle est un peu frustrant, mais tout au moins cette fois-ci j’ai eu la chance de pouvoir admirer le paysage depuis le haut du ciel. Et cela valait le coup d’œil.

Nous avons survolé tout le long du trajet l’immense plateau semi-désertique qui occupe tout le centre du pays, dans la diagonale entre Cape Town et Pretoria – le Karoo.
Pour un peu je me serai sentie dans l’hélicoptère de Yann Arthus-Bertrand : à perte de vue, une terre rouge et ocre, striée de petits escarpements, entre lesquels serpentent des cours d’eau qui semblent paisibles vus du ciel. Mais le Karoo est une région dangereuse : les orages violents qui s’y abattent gonflent les rivières en l’espace de quelques secondes, qui sortent de leur lit brutalement. Peuplée d’éleveurs de bétail solitaires, le Karoo est traversé par deux autoroutes sur lesquelles il ne vaut mieux pas tomber en panne. C’en est même un argument publicitaire pour vanter la fiabilité des voitures.
Un peu de géographie
L’Afrique du Sud, c’est grand. C’est plus de deux fois la superficie de la France. Les distances sont facilement immenses. Comparé à la France, c’est peu peuplé, puisqu’on compte 54 millions d’habitants au pays arc-en-ciel. Le désert du Kalahari commence dans le nord du pays et se poursuit au Botswana et en Namibie. Dans tout le centre-ouest et jusqu’en bordure de la côte sud, le Karoo prend ses aises. Tout le centre du pays est en fait un immense plateau, d’une altitude moyenne de 1500m. Au sud du Lesotho se trouve la chaîne de montagne du Drakensberg, avec ses majestueux pics accidentés. Pour que vous situiez un peu, en image ça donne à peu près ça :
