Les Capetoniens sont souvent montrés du doigt en Afrique du Sud. Ce qu'on leur reproche ? D'être complètement sectaires et repliés sur leur petit cercle d'amis qu'ils connaissent depuis la maternelle. Non pas qu'ils ne soient pas des gens très gentils et accueillants, bien au contraire. Mais il est vrai qu'il est très difficile de rencontrer des Capetoniens et de rester en contact avec eux par la suite. Ils restent entre eux. De manière générale, je pense que, partout dans le monde, il est difficile pour un étranger de rencontrer des locaux de la ville où il habite. Les Parisiens ont bien cette même réputation en France. Mais apparemment, les gens à Johannesburg par exemple sont bien plus mélangés aux non-natifs de la ville.
Mais Cape Town est aussi connue comme une ville qui prend son temps, un endroit où les gens sont cool, relaxed. On se déplace en tong ou pieds nus. On se dit ''débordé au boulot'' mais on part à 16h30 du bureau, C'est la ville des artistes, des hippies. On vit tranquille, sans se presser, sans se stresser, sans trop anticiper. A tel point qu'en Afrikaans, Cape Town est surnommée ''la ville du sommeil'' - un jeu de mot entre la version Afrikaans du nom de la ville (''Kaapstad'') et ''slaapstad'', mot-valise combinant ''sommeil'' et ''ville'').
Alors cela explique un peu peut-être pourquoi les Capetoniens restent entre eux : peut-être que, consciemment ou non, ils fuient les gens qui cherchent à rentabiliser leur temps et enchaînent les projets, des gens bien trop stressants pour eux.
Il parait qu'il faut au moins dix ans d'ancienneté à Cape Town pour être socialement reconnu par les Capetoniens comme éligible à être considéré comme l'un des leurs.