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Pire que nos fonctionnaires !


Les heures de présence réglées sur du papier à musique de nos fonctionnaires français n'ont rien à envier à la promptitude avec laquelle les Sud-Africains quittent le bureau dès que leurs horaires de travail contractuels sont passés. J'ai beau travailler pour une entreprise privée, au sein d'un groupe tout ce qu'il a de plus international : une fois que 16h30 a sonné, tu relèves la tête par hasard et tout à coup il n'y a plus personne. Plus d'un an après, c'est toujours le même choc.


Alors, certes, ils commencent plus tôt, ils arrivent le matin entre 7h00 et 8h00. Mais la vie d'un Sudaf ne se définit pas par son travail, et 15h30 dans certaines entreprises est un horaire tout à fait acceptable pour ranger ses affaires et rentrer chez soi. Il est vrai que les entreprises ici semblent bien plus réceptives à des horaires de travail flexibles. Mais globalement, il y a une différence fondamentale avec notre bonne vieille tare du présentéisme à la française : en Afrique du Sud, tu as beau être DRH ou Directeur des Achats, à 17h00 à tout cassé, tu as fermé ton bureau à clé, et le rapport attendu par le DG attendra le lendemain s'il le faut. Il y a une grosse incompréhension culturelle entre ma boîte bien française et cet principe de vie fondamental du Sud-Africain.


Le Sudaf est payé pour faire un travail borné par des horaires de travail ; tout ce qui s'étend au-delà de ces bornes est un gracieux cadeau à son employeur que le Sudaf n'envisage absolument pas. Ici le statut cadre, on ne connait pas.

Pour être tout à fait honnête, la vérité c'est aussi que, s'il n'y a pas de décalage horaire en termes du chiffre qu'indiquent les aiguilles du cadran, il y a bel et bien un décalage de rythme de vie : il est normal ici de se lever à 5h00, l'école commence autour de 7h00, ils dînent à 18h00, et à 21h00 beaucoup d'adultes dorment déjà.


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